Une table équatoriale est un dispositif mécanique qui compense la rotation de la terre. Ainsi, si l'on pose un instrument d'observation dessus, l'objet céleste que l'on regarde reste dans l'oculaire. De la même manière on peut faire de la photographie. Le mouvement de la table doit être souple et la vitesse très stable. Un moteur réducté en assure généralement le fonctionnement. Quand la table arrive en butée, on la remet à zéro.

Depuis longtemps je voulais construire une table équatoriale entrainée par un moteur pas à pas en direct drive afin d'éviter les erreurs de suivi dues aux inévitables défauts des engrenages. Par la même occasion je voulais tester une vis à billes à la place de la traditionnelle tige filetée. les vis à billes sont généralement utilisées sur les machines numériques, telles que les CNC ou les imprimantes 3D. Elles offrent une très grande précision et n'ont aucun jeu (backlash). Le secteur Nord (de grand diamètre) est entrainé par l'intermédiaire d'une lame de scie à métaux tendue par un ressort, et épouse en permanence la courbe du secteur. L'écrou à billes tire la lame de scie de manière tangentielle. L'écrou à billes glisse sans jeu contre une cornière en aluminium (très important). Pour piloter le tout j'utilise une carte arduino qui génère un signal carré d'une grande précision. L'avantage de l'arduino, c'est qu'il suffit de changer le code pour adapter les paramètres de vitesse et d'autoguidage. Le moteur est un modèle 400 pas qui tourne par 1/32 ème de pas ce qui donne pour un tour complet 12800 pas ! La structure de la table est réalisée en CTP de bouleau de finlande de 24 mm d'épaisseur découpé à la CNC. Cette table équatoriale peut sembler haute mais c'est un choix délibéré, ceci permet de poser vraiment ce qu'on veut dessus, même un Dobson dont le centre de gravité est haut perché. L'autonomie avant remise à zéro est de 1h22. La consommation électrique est très modeste, moins d'un ampère.

​